Thierry Itoiz, qui vient de succéder à Philippe Carricart à la tête de l’équipe de France de main nue trinquet, cultive la particularité d’être toujours un joueur en activité dans son club à Urruñarrak. A 38 ans, le Souraïdar aurait aimé être sur la cancha mais c’est derrière le filet qu’il dirigera les bleus (Belascain, Bielle, Haroçarene, Saint-Esteben, Lazcano, Benesse) pour la première fois de sa carrière.
Déjà médaillé d’or à deux reprises en espoirs à Paris (1988) et à Cuba deux ans plus tard avec les seniors, le conseiller en développement sportif territorial, qui travaille pour le comité départemental (Ligue du Béarn et du Pays Basque) connaît bien le contexte : « Participer à un Mondial cela reste toujours un moment fort dans une carrière de pilotari. Maintenant, participer c’est bien, gagner c’est mieux ».
Véritable compétiteur, l’homme qui ne lâche jamais rien comme en attestent ses récentes places de finaliste du championnat fédéral trinquet et Ligue du Pays Basque place libre a dû faire passer le message.
Réaction attendue. Jadis chasse gardée des Français, la main nue trinquet est désormais « propriété » des Mexicains. Du moins en ce qui concerne l’épreuve par équipes. Depuis 1994 et le Mondial de Saint-Pée-sur-Nivelle où les tricolores avaient glané les deux médailles d’or, le Mexique et Cuba depuis l’avènement Waltari (en tête à tête) privent la France de métal doré. Pire, en 2002 à Pampelune, les bleus n’avaient pu se hisser en finale dominés par Cubal.
Et c’est dans ce sens que Thierry Itoiz a concocté son équipe. « J’ai opté pour un groupe homogène. J’ai retenu des athlètes dotés de qualités différentes, des joueurs complémentaires à chaque poste. Même chose pour le tête à tête, Jean-Philippe Benesse sait bien conclure les échanges tandis que Vincent Lazcano, très puissant, joue sur un autre registre ».