Fortes et fragiles certitudes

Bizia / Sudouest

Vendredi soir, le xare (aisément) et la cesta punta (à pile ou face) ont couvert d’or les représentants français dans ces spécialités références alors que samedi, les manistes à main nue trinquet et mur à gauche pouvaient se voir confirmer leurs défaillances, bien que ceux-ci se battirent avec c?ur pour retarder l’échéance. Hier, la dernière journée, sur le site de Campo Marte allait définitivement solder les comptes avec 3 rendez-vous de taille pour les français? et de réelles incertitudes.
Tout d’abord à paleta gomme creuse trinquet, les championnes de France en titre croisaient, une nouvelle fois, la route des Ibériques Mendizabal et Ruiz, revanchardes et toujours dangereuses. Succès français, plus étriqué qu’enpoule (30-28) pour la camboarde Stéphanie Leiza associée à Maritxu Housset. À paleta cuir trinquet, les larrons Casemayor et Bergerot avaient également fort à faire face aux monolithiques frangins Villegas, représentant l’Argentine. Enfin, pas facile non plus pour les bretteurs à pala corta, où l’entraîneur Jacques Pla avait décidé de « jouer un coup » en alignant le jeune toulousain Iris et l’expérimenté Christian Latxague pour faire front aux grands favoris, les Espagnols Urriza et Vellila. Contrairement aux prédictions les plus optimistes et à ce qui a été annoncé un peu trop hâtivement, ce sont les pilotaris de la paleta cuir mur à gauche qui seront les grands absents de la journée, « assassinés » par des Mexicains opportunistes qui ont donné l’habitude aux spectateurs de ne rien lâcher, aidés en cela par un « troisième homme», un public très sonore (cornes, trompettes et crécelles) et incontournablement déstabilisant.
Quoi qu’il en soit, il est pratiquement avéré que le Mexique rayonnera sur ses terres, une première dans son histoire, fruit d’une politique très dynamique de développement sportif où la pelote («el fronton») a trouvé une place de choix, appuyée par les instances de référence. Avec 5 médailles d’or probables autour du cou (3 sont déjà dans l’escarcelle), les Aztèques surveilleront à distance et sereinement le duel pour l’hégémonie qui concerne également français et espagnols.

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