La revanche tourne court

Bizia / Sudouest

14e MUNDIAL PROFESSIONNELS
Il y a des jours comme ça, où la fête s’annonce pleine, belle, avec son cortège de passion, de cornes de brumes (les supporters de Zumaïa, en bus et en nombre)… et où le destin s’emmêle, s’en mêle, assassine la soirée promise à euphorie. Disposés à relever le challenge accessible, l’Angloy Baronio et le Bidartar Irastorza allaient pourtant prendre le bras de fer par le bon bout du chistera, même si le delantero se trompe d’entrée au ras de raie, se fait « reprendre » au 2 murs par un vis-à-vis déjà vigilant mais signe un Txik-Txak annonciateur de dispositions plus sereines que par le passé (2-2-, 5-3).
La rencontre s’emble alors s’installer dans un canevas de belle facture, les locaux devant (6-4) lorsque… le nø1 des zagueros se fend d’un deux murs, acculé au fond, stratégie curieuse, celui-ci sort de peu et son auteur sort tout court. Attente, allées et venues, moues en tous genres, le verdict tombe, implacable et sans appel… Irastorza restera au vestiaire, incapable d’aller plus loin, une grosse douleur au mollet succèdant à celle du tendon d’Achille, contractée, mercredi soir lors de la demi-finale.

Blessé. « J’ai pourtant fait tout ce qui fallait pour me soigner. Localement, j’ai acheté des talonnettes, pris des anti-inflammatoires mais j’ai très vite compris que ça n’allait pas en début de rencontre », de déclarer l’infortuné, résigné mais pas amer. Et Loulou Dunat, vice-président de la FIPV en exercice et accessoirement kiné, de confirmer la sagesse de la décision : « Il valait mieux qu’il arrête de suite pour ne pas gâcher son début de saison à Miami car, en poursuivant, au-delà de la douleur, les conséquences auraient pu être dramatiques ».
Du coup, règlement international oblige, le retrait du Basque-Français et son remplacement en cours de rencontre, entraîna l’attribution automatique du sésame à des tenants peu ravis de l’aubaine, lauréats rapides contre leur gré, une gageure, un vrai gâchis. Mais bon, ainsi va le sport et son incertitude, peu glorieuse sur ce coup-là. La rentrée d’Alberdi 3, le remplaçant officiel ne consolera pas un public prévenu d’un postulat jugé absurde par les uns, inadapté par les autres. Une partie du parterre démobilisé, une autre qui quitte les travées comme si l’on eut crié au feu… Ce qui n’empêcha pas les Basques-Espagnols de poursuivre méthodiquement leur oeuvre, sans génie mais avec la rigueur nécessaire pour « tuer » un duel désormais sans grand intérêet (17-9, 27-13), toutefois, animé par un Baronio qui n’hésita pas à « tirer » pour faire comme si… 35 à 18, anecdotique, l’histoire ne retiendra que la consécutivité et un 3e graal pour les potes guipuzcoans.
En finale de la Coupe d’Europe des clubs,
victoire nette de l’AS Hossegor (Trécu-Alliez) sur la Kostakoak de Bidart (Garcia-Inza) par 35 à 25.
Troisième place :
Alberdi 2-Lopez disposent d’A. Arriaga-Félix par 35 à 27.
Le trophée Maurice-Abeberry
du meilleur joueur a été attribué à Goïcoetchea.

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