Les Françaises se rassurent face à l’Espagne

Bizia / Sudouest

Il n’y avait ni péril en la demeure ni le feu dans la maison mais en optant pour l’Urrugnarde et la Sempertarde, l’atypique et paternel entraîneur en charge des filles, Ramuntxo Belly, s’est appliqué à conforter le groupe sur la base de la confiance et du partage. Pas d’enjeu sportif, les deux équipes en présence étant sûres de se retrouver en finale mais une véritable revue de détail tout de même, histoire de voir si les doublures seraient à la hauteur face à l’emblématique couple ibérique Mendizabal-Ruiz, celui-là même qui échoua d’un cheveu à Pampelune face aux autres nanas tricolores, Leiza et Housset. Vraisemblablement conscientes de l’importance de leur comportement en cette situation, les locales allaient livrer une prestation à plusieurs tempos, en s’appliquant à garder la marge et surtout à fournir du travail rigoureux durant la dernière dizaine. Démarrage idéal (4-1) avec de suite des Espagnoles décidées mais Halsouet qui se démène en défense et sa costaude qui tient le point, sans chichis… Pourtant quelques fautes de cette dernière et des projectiles amoureux des parois emmènent les opposantes en tête (10-9). Moins fringantes qu’en Navarre, la Guipuzcoane et sa complice allaient confondre vitesse d’exécution et précipitation (20-16) avant de retrouver des couleurs (2 pumpa xare), un peu aidées par Halsouet (1 filet direct, 1 pelote à côté) et de recoller au score (22-21). Là, les manches se retroussent, les fondamentaux sont appliqués à nouveau (la patience), un ras de raie (Comet) enflamme et la paire française provoque la désunion (27-22) en gardant la pelote… Les ennemies historiques n’y sont plus, laissent des pelotes, s’énervent ou se déplacent difficilement (Ruiz) et ouvrent la voie à des nouvelles lauréates ravies d’une aubaine… rassurante pour celles qui disputeront l’épilogue mais pas synonyme de sérénité. Ce serait mal connaître les « éconduites » et leurs ombres qui seront au rendez-vous samedi (21 h 30) pour un autre face à face, celui-là d’un tout autre visage.

Cazemayor-Bergerot: implacables. Les homologues masculins ont confirmé la nette victoire face à l’Argentine et écrasé les Uruguayens Torreilles et Banizza, 40-10, au terme d’un duel mené de paleta maître. De variations par parois interposées en pelotes tendues, le duo de la côte n’a pas eu à se transcender (32-6)…
Les Sud-Américains disparaissent de la course au titre et les tricolores s’ouvrent quasi définitivement le chemin vers la finale.
Dans l’intervalle à main nue individuel, El Supersonico Waltari s’est proprement débarrassé de l’Aztèque en l’emportant 40-26… Après voir ressenti une vive douleur aux adducteurs (à 34-20) qui l’a obligé à déclarer forfait hier soir en deux à deux.

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