Son mur à gauche

Sudouest / G.-A. Commault

BONLOC«
Je ne réalise pas trop. Je crois qu’il me faut un peu de temps. Je suis très honoré et cela me touche beaucoup, même si je ne le montre pas trop. Maintenant je vais m’entraîner chez moi. Ca fait bizarre ». Voici ce qu’a avoué ému Xala après qu’il eut dévoilé, sur le mur à gauche de Bonloc, la plaque de pierre gravée « Ezker pareta, Xala, mur à gauche ». Ainsi samedi soir Yves Sallaberry dit Xala est entré dans le groupe fermé des quelques sportifs qui, toujours en activité, ont donné leur nom à des complexes sportifs en raison de leur valeur exemplaire. Pour toutes les personnes présentes devant le fronton le maire, Michel Etcheverry, a expliqué la décision du Conseil municipal de baptiser le mur à gauche de la commune Xala et d’y faire apposer une pierre sculptée dont le travail de la taille avait été confié à Vignau-Tuquet d’Irissarry. Après une première salve d’applaudissements c’est ensuite à Xala qu’il devait s’adresser : « Yves ! Pour toutes tes qualités je crois que me mérites que le mur à gauche de Bonloc porte le nom de Xala. Tu es un exemple pour toute la jeunesse du Pays Basque. Je souhaite maintenant que tu réussisses ta carrière et que ce mur continue à être ton centre d’entraînement ». Les applaudissements des Lekuindarak, petits et grands, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, retentirent, marquant ainsi l’amitié et l’admiration du village envers son héros. Préalablement à la cérémonie officielle où l’auresku avait été dansé en l’honneur de Xala, deux parties de pelote avaient attiré près de 250 personnes sur les gradins du mur à gauche où en lever de rideau Inchauspé et Duhalde avaient battu Duvignau et Valero par 22-19. Puis après un intermède des danseurs des Jeunes Basques, Gonzalez et Auxkin se sont inclinés par 24-25 devant Arismendi et Xala. Le point décisif ayant été, à la grande joie du public, réalisé par Xala par une superbe cortada à droite. Le maire et ses conseillers avaient bien fait les choses car ils n’ont laissé personne repartir sans lui avoir offert le verre de l’amitié. Et comme dans Astérix, les villageois et les pelotari purent « par Totte » prendre place sur les bancs de l’unique restaurant pour de joyeuses agapes tardives.

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