Surgi de nulle part ? Pas tout à fait . Novice et passionné ? C’est certain. L’ancien PDG de l’emblématique entreprise de bâtiment Jean Lefebvre, André Cessart, a décidé de consacrer sa retraite à la spécialité de ses yeux, de son coeur, entouré d’une équipe qu’il a constituée pour mener à bien un projet ambitieux, autour du jai alai de Pau et de l’une de ses composantes… un quadro de joueurs professionnels, actif toute l’année.
Stratégie et perspectives avec le nouveau locataire de cette belle maison. Sud Ouest. Quels sont les hommes avec qui vous allez travailler ?
André Cessart. Tout d’abord, je voudrais préciser, pour donner écho à l’impatience légitime de tous, que le complexe pourrait être opérationnel sportivement dès la mi-décembre mais la ville ne souhaite pas officialiser l’ouverture avant début janvier, ce afin de mettre la dernière main à la finition du restaurant.
La SAOS que je préside, agréée par le Ministère de la jeunesse et des sports, sur proposition de la FFPB, s’est vu confier l’organisation des parties de cesta punta professionnelle, par la ville de Pau et la SEPA, la société du Pari mutuel.
Pour fonctionner, je me suis entouré d’actionnaires que sont la Compagnie du Pari mutuel (qui veillera à l’enregistrement du pari) et l’entrepreneur indépendant Michel Billac (organisateur des Internationaux de Saint-Jean-de-Luz, en charge de l’évènementiel et des relations extérieures) ainsi que d’un directeur sportif en la personne de Francis « Sassoune » Abeberry (ancien pro, responsable d’une agence d’incentive internationale à Biarritz).
La ville a en outre souhaité s’attacher les services de l’emblématique chef souletin Jean-Bernard Hourçourigaray pour la partie restauration. Nous avons donc uni nos forces sous la bannière d’une entité unique, baptisée Pilotak, qui est liée à la ville via un contrat et officiera comme une régie. Quelle est l’implication du club local, la Section Paloise, dans ce projet ?
Nous avions, en son temps, prévu d’intégrer l’un de ses membres très actif, Jean-Marc Olharan, à la tête d’une régie municipale, mais finalement celui-ci a préférer se désister. La Section Paloise n’a aucune raison de s’inquiéter car elle sera prioritairement le premier club à bénéficier des installations. Elle y sera chez elle et y prospèrera.
De notre côté nous ne pensons pas qu’au commerce puisque nous aurons aussi le souci de contribuer au financement de son école de pelote. Comment va se mettre en place le programme sportif de la cesta punta pro ?
Nous avons prévu environ soixante réunions à l’année sur la base de huit quinielas en double, chaque vendredi soir, autour de 20 heures. Cela représente un quadro de vingt-deux ou vingt-quatre joueurs. Deux fois par an, en juin et décembre, deux tournois d’envergure permettront de renouer avec le système des parties. Un classement des avants et arrières sera établi ainsi qu’une classification par équipes.
Concernant les pourvoyeurs de joueurs, deux structures se sont positionnées, à savoir Eusko Basque d’Aitor Totorica et Chistera Cesta Punta Promotion de Lilou Echeverria. Nous avons demandé à ces deux intervenants de nous proposer une liste de joueurs, assujettie des conditions financières, ce pour le 4 novembre au plus tard. Le choix des joueurs qui composeront le quadro se fera évidemment sous la houlette du directeur sportif.
Très clairement nous agirons à la fois dans l’intérêt du joueur avec qui nous partagerons les préoccupations mais aussi du public… idéalement nous tâcherons de satisfaire à ces deux exigences.
Nous espérons également que les frontons américains joueront le jeu avec nous dans le sens d’une collaboration fructueuse, notamment au niveau de la « circulation » de leurs meilleurs joueurs vers la capitale béarnaise.
« Nous avons prévu soixante réunions à l’année sur la base de huit quinielas en double, chaque vendredi soir »