APRÈS LES MONDIAUX DE MEXICO. –Dominique Boutineau, fraîchement réélu à la tête de la
Fédération internationale, évoque les projets de la discipline pour les quatre années à venir
Recueilli par Pierre Sabathié / Sudouest
Dominique Boutineau est rentré mercredi de Mexico. Satisfait de l’organisation de ces quinzièmes championnats du monde. Et mandaté pour représenter la pelote basque à l’échelon mondial les quatre années à venir. Au Mexique, le président de la Fédération internationale de pelote basque a été rassuré de voir que la majorité des nations étaient favorables à une meilleure lisibilité des spécialités internationales. « Il y a en trop, tout le monde en est conscient. « Autre élément qui le réjouit, la volonté de la plupart des pays que la pelote basque devienne une discipline olympique.
« Sud Ouest ». Comment s’est déroulé le Mondial à Mexico?
Dominique Boutineau. C’était un très bon Mondial. Avec le Mexique qui gagne le championnat du monde pour la première fois. On constate aussi que la main nue trinquet échappe une nouvelle fois aux Européens. Même s’il existe encore des fossés immenses entre les pays, les nouveaux montrent un potentiel énorme.
En Bolivie par exemple, on compte 3 000 joueurs de main nue licenciés, c’est plus qu’en France. Il faut aider ces pays-là, leur apporter des solutions afin qu’ils soient plus autonomes.
C’est votre volonté pour les quatre prochaines années?
Lors de l’assemblée générale (le 26 septembre à Mexico, Dominique Boutineau, seul candidat, a été réélu), on a posé pour la première fois les questions essentielles pour l’avenir.
Que faire de 14 spécialités et de 4 frontons ? Il y a une prise de conscience collective que les fédérations s’essoufflent.
Jusqu’à présent, le débat n’avait jamais été ouvert. Comment rendre la pelote basque plus lisible?
Les médias sud-américains ont donné leur avis. Les pays d’Amérique latine disent : « Un jour, on voudrait que la discipline soit olympique. » Dans ces pays, les sports olympiques sont plus aidés que les autres. Mais pour cela, il faut se présenter avec une seule installation et trois, quatre spécialités maximum. Il faut un minimum de 50, 60 pays qui pratiquent. Aujourd’hui, on est à 27. Il faut entamer une réflexion pour aller dans d’autres pays et présenter ce sport de manière simple
Jusque-là, il y avait des blocages. C’est un sacré chantier que vous ouvrez?
Là, on a quatre ans pour arriver à présenter une proposition concrète, pour un meilleur avenir en ouvrant la porte vers l’olympisme. Chaque fédération doit maintenant se poser la question et ouvrir le débat. On doit s’inspirer de ce que fait le rugby et le rugby à sept.
Vous avez également profité de cette assemblée générale pour modifier les statuts. Qu’en est-il?
Cette fois, le quorum a été atteint. On a pu modifier les statuts, ils datent des années 1950. Ils doivent être plus en phase avec la période actuelle. La situation sera plus claire. Côté comité directeur, Roland Dufourg devient membre. Il y a quatre Français maintenant, ce qui montre que la France est reconnue sur le plan mondial.
La France organisera-t-elle les championnats du monde en 2010?
La candidature de la France a été retenue par la Fédération internationale. C’était le seul pays candidat, Cuba s’étant finalement retiré. Maintenant, la France doit proposer un projet où se dérouleront les championnats, une ville ou un ensemble de villes qui pourront accueillir les Mondiaux.
D’ici là, quels seront les principaux rendez-vous internationaux?
La Coupe du Monde 36 mètres aura lieu à Barcelone l’an prochain. En 2008, la Coupe du Monde se déroulera à Cuba. En 2009, la Coupe du monde 30 mètres et cesta-punta pourrait se dérouler aux Philippines. Ce n’est pas encore arrêté, on étudie la question.