Une seule médaille d’or

Andde Bello / Sudouest

FINALES
1. Paleta cuir – La France s’incline Les Français ont paru bien émoussés hier matin, au Moderne, à l’heure apéritive, à l’occasion de l’ultime finale de cette 3eédition de Coupe du monde en trinquet. En lice vendredi soir et ce pour la troisième fois de la semaine, les champions du monde en titre Christophe Casamayor et Arnaud Bergerot ont manqué de jus, hier, pour pouvoir véritablement inquiéter les Espagnols (Altadill-Rodriguez). Dès l’entame, les vice-champions du monde exercent une grosse pression (7-1, 13-7). Faisant tourner la pelote à la perfection via toutes les parois de verre de la cancha bayonnaise, les Espagnols mènent le bal. Altadill l’avant vif argent espagnol varie judicieusement le jeu, n’hésitant pas à tirer le point avec à propos, et son allié le tonique Rodriguez, la nouvelle trouvaille de la discipline, renvoient tout inlassablement. Mais petit à petit, les hommes de Christian Duprat s’organisent, Casamayor trouve l’ouverture au fond du trinquet s’appuyant sur les frappes sèches de son partenaire (17-15, 23-20). Toutefois les joueurs ibériques ne lâchent pas prise.
Déjà vainqueurs vendredi soir en partie de classement, face à ces mêmes joueurs tricolores (40-36), Altadill et Rodriguez poursuivent sur le même tempo (24-20, 30-26, 30-29, 33-30).
Christophe Casamayor moins percutant qu’à l’accoutumée et Arnaud Bergerot maintenant moins à l’aise à l’errebot, manquent à la fois de lucidité et de mobilité. A l’image de 2 points cruciaux à un moment clé de la partie durant lesquels les deux joueurs tour à tour engrangent un filet direct (36-33). Altadill en profite, bénéficiant d’un bon but pour crucifier ses rivaux d’une nouvelle attaque dans les jambes de son vis-à-vis. Dans la foulée, il refait mouche à l’aide d’une attaque plein centre. Du grand art ! « Nous avons manqué de fraîcheur physique, livrait Arnaud Bergerot à l’issue de la finale. Nous avons disputé toutes les parties et malgré une très bonne préparation, nous avons manqué aujourd’hui de gaz. C’est dommage car nous passons de très peu à côté ».

2. Main nue – Le Mexique souverain L’heure tardive du lancer du douro (23 h 15) samedi soir n’a pas perturbé les champions du monde en titre, Loquillo-Santamaria. Les Mexicains sont bel et bien à l’heure et débutent la partie comme à leur habitude, pied au plancher, par de longues séquences de frappes sur la planche. Histoire d’emblée de bien durcir le jeu. Les hommes de Philippe Carricart répondent présents, Christophe Belascain et Jean-Yves Teillery jouent à l’unisson et rendent coup pour coup (2-2, 5-5, 9-8). La partie est bien lancée. Mais au fil des échanges, les Mexicains prennent l’ascendant au score mais également sur le plan physique. Jean-Yves Teillery donne quelques signes de fatigue, égarant quelques pelotes et quelques buts. En confiance, les Sud-Américains mènent le jeu avec beaucoup de lucidité (13-10, 22-12).
Les Tricolores ne reviendront plus dans la partie. Toujours aussi audacieux, le blond Loquillo alterne ses frappes : volées latérales sur la planche, attaques à droite à contretemps et gauche à gauche avec beaucoup d’effet. Dans un autre registre, Pedro Santamaria le grand maestro dirige les opérations avec efficacité et brio. L’arrière mexicain, malgré ses 42 printemps, frais comme un gardon dans l’aquarium du Moderne, mène le jeu à la perfection usant du pumpa xare et autres planches roulantes. « Physiquement nous avons été largués, livrait Christophe Belascain au sortir des vestiaires. C’est une belle équipe, les deux joueurs mexicains se complètent très bien ». Même son de cloche chez le coach des Bleus : « Loquillo imprime beaucoup de rythme variant sans cesse ses frappes et Santamaria, véritable maître à jouer, sert le jeu à la perfection ».
A noter 8 buts et 1 faux pour Loquillo, 2 et 1 faux pour Belascain. Durée de la confrontation, 85 minutes.

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