Une triangulaire assassine

Bizia / Sudouest

14e MONDIAL PROFESSIONNEL
Déterminant puisque qualifiant, le week-end des parties de classement n’a pas laissé de place à l’attentisme avec un engagement et une féroce envie de concrétisation qui n’ont pas baissé en intensité durant la période.
Dans le plus pur style hitchockien, le groupe A a délivré son lot de suspense avec finalement une qualification probante des tenants Goïcoetchea-Embil et de Baronio-Irastorza, au terme d’une triangulaire (chaque duo avec une victoire et une défaite) où un point fit basculer le sort d’Eguiguren 2-J. Arriaga dans l’élimination et un autre a transformé la défaite des Basques-Français en bonus au cordeau.
Dans le groupe B, l’autre représentant du cru, Etchalus associé à Barrondo n’aura pas réussi à se qualifier… derrière Bereikua-Félix, c’est la paire Alberdi 2-Lopez qui prend la 2e place.

Vendredi. Eguiguren 2-J. Arriaga, 35; Goïcoetchea-Embil, 28 (groupe A).
Premier coup de semonce pour les tenants du titre, rapidement menés (13-8, 22-13) et pris à la gorge, en dynamisme et opportunisme. Du costado usé avec bonheur à une « couverture » puissante et variée d’un zaguero de posture, la pression n’allait pas se relâcher tout au long du duel… Le « géant » céda à trop de puissance stéréotypée alors que son compère fit front sans pouvoir changer la donne. Application, culot et tonicité firent échec aux rois (30-22) avec l’euphorie propre aux embellies travaillées.
Bereikua-Félix, 35; Alberdi 2-Lopez, 23 (groupe B).
Les vainqueurs n’ont pas eu à forcer leur talent pour l’emporter, sous l’impulsion d’un « insolent » détonnant au txik-txak du revers, mais aussi par le gauche à droite ultraviolent (11 à 7, 20 à 16) qui annihila les pauvres vélléités adverses. Le quadra s’appliqua à la remise ni plus ni moins mais avec foi alors qu’en face, trop de transparence nuit à la répartie.

Samedi. Baronio-Irastorza, 35; Eguiguren 2-J. Arriaga, 27 (groupe A).
Le duo basque-français n’a pas loupé son entrée à Campos-Berri, avec une domination de l’arrière bidartar des deux côtés, avec cette droite lourde pour déstabiliser (11-4). Quelques flottements des compères non préjudiciables maintinrent les opposants à portée jusqu’à la vingtaine (20 à 15). Par la suite, sobriété et réalisme eurent raison d’une adversité tenace mais bien moins heureuse que la veille, contexte oblige (32-25).
Bereikua-Félix, 35; Etchalus-Barrondo, 30 (groupe B).
Deuxième victoire synonyme de qualification pour le gaucher et « le chat », décidément bien en place face au Souletin et à « l’horloge », appliqués et qui firent jeu égal sans pouvoir conclure les points longs.

Hier. Goïcoetchea-Embil, 35; Baronio-Irastorza, 27.
L’enjeu était de taille mais il ne pesa pas démesurément sur le duel, indécis jusqu’à mi-parcours (21 à 19) avant que les affaires ne basculent en faveur des tenants, friands d’une pelote « plombée » qui mit l’avant angloy sous l’éteignoir durant la dernière dizaine. En se démultipliant, Goïcoetchea tint l’adversaire à distance, bien aidé par un Embil omniprésent… A l’arraché, les deux points glanés au bout d’échanges crispants allaient sauver les Basques-Français d’une petite catastrophe.
Alberdi 2-Lopez, 35; Etchalus-Barrondo, 25.
Ce véritable quart de finale fut abordé plus favorablement d’entrée par les Basques-Espagnols, qui ont pu s’appuyer sur la grosse frappe de l’arrière vice-champion du monde amateur. Au fil de la joute, le Souletin et son comparse combattirent mais possédèrent trop peu de munitions pour mener la danse. Ils s’inclinent finalement sous un feu nourri qui ne faiblira jamais.
Les demi-finales opposeront mercredi soir (21 h 30) Bereikua-Félix à Baronio-Irastorza et jeudi soir (21 h 30) Goïcoetchea-Embil à Alberdi 2-Lopez.

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